Les Communes forestières ont le courage d'ouvrir la discussion
Le Manifeste, une base de discussion
En septembre 2018, La Fédération nationale des Communes forestières a lancé une grande consultation afin de mettre cartes sur table concernant toutes les problématiques de la gestion de la forêt publique en premier lieu, et de la forêt française en général. Si les constats sont partis de la situation de son gestionnaire unique, l'Office national des forêts, il n'y a aucune stigmatisation des personnels sur le terrain que certains ont voulu attribuer aux Communes forestières.
Non, les Communes forestières ne veulent pas la disparition pure et simple de l'Office !
Non, les Communes forestières ne souhaitent pas la privatisation de la gestion des forêts communales! Les élus ont courageusement pris leurs responsabilités : celles d'anticiper, voire de provoquer un électrochoc, dans l'intérêt général.
Oui au régime forestier, socle fondateur d'une gestion durable et à la péréquation solidaire entre les communes, oui à un grand service public forestier, oui à plus de gouvernance territoriale, oui à l'application de la loi partout sur le territoire ; Mais assez de déficit budgétaire, de contributions supplémentaires demandées aux Communes, de mesurettes cache-misère et de variables d'ajustement de la loi républicaine.
Que veut l'Etat pour la forêt ?
La Fédération nationale des Communes forestières, en parallèle de ses travaux, a demandé la mise en place d'une mission interministérielle. Rencontrée à plusieurs reprises par les élus, celle-ci a travaillé et ses conclusions, attendues en mars puis reportées de mois en mois, posent une attente majeure : celle d'un positionnement clair de l'Etat.
Ce retard est d'autant moins rassurant qu'entre temps, le Premier Ministre a été abusé par la proposition d'encaissement des recettes de ventes de bois directement par l'ONF, croyant ainsi améliorer la situation financière de l'établissement.
Par leur Manifeste, les Communes forestières ouvrent la discussion avec tous les acteurs de la filière, en réaffirmant leur volonté de ne pas céder aux pressions multiples, voire spéculatives qui pèsent sur la forêt, en rappelant leur responsabilité de transmettre un patrimoine forestier en état de jouer pleinement son rôle de développement dans les territoires, face aux enjeux d'avenir qui interpellent : le changement climatique, la préservation de la biodiversité, une économie plus durable