Tenir ses engagements
Le 21 février 2015, lors de l'ouverture du Salon international de l'agriculture à Paris, le président de la République a inauguré le stand de l'Office National des Forêts (ONF), aux côtés du ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.
L'après-midi, le président de la République a marqué le cinquantenaire de l'ONF par une plantation symbolique d'un chêne dans les jardins de l'Elysée aux côtés du ministre Stéphane Le Foll, en présence de Jean-Yves Caullet, président du conseil d'administration de l'ONF, Pascal Viné, directeur général et des représentants de la Fédération nationale des Communes forestières.
A l'issue de cette plantation, le président de la République a reçu la délégation, en présence du ministre en charge de la forêt, pour une réunion restreinte où la renégociation du Contrat Etat – ONF – Fncofor a été au cœur des échanges.
Le ministre Stéphane Le Foll a rappelé le contexte : l'importance de la gestion de la forêt publique pour toute la filière, la recherche de l'équilibre budgétaire de l'ONF et la nécessité de réduire les dépenses publiques. Ceci s'inscrivant dans le travail en cours sur la construction d'une politique forestière nationale.
Le président du conseil d'administration de l'ONF Jean-Yves Caullet s'est engagé à la stabilisation des effectifs en 2017, en soulignant l'importance de revenir au cœur de métiers et de développer pour cela la formation de forestiers. Dans le prolongement, le directeur général Pascal Viné a salué le savoir-faire des personnels de l'ONF mais a aussi rappelé leurs inquiétudes.
Après avoir remercié le président de la République de cet entretien, les élus de la Fédération nationale des Communes forestières ont rappelé qu'ils avaient toujours oeuvré pour que les forêts des communes et des collectivités continuent à bénéficier de la mise en œuvre du régime forestier et que seul l'établissement public ONF assure la gestion de leur patrimoine forestier.
Pour relever le « défi forêt », les Communes forestières sont ouvertes aux discussions pour mobiliser plus de bois, pour accueillir plus largement le public en forêt et pour répondre aux enjeux du changement climatique. Mais elles ne pourront consentir à une charge supplémentaire. « Nous connaissons les contraintes du budget mais nous ne pouvons pas payer plus », a précisé le 1er vice-président Pierre Grandadam.
Francis Cros a rappelé le rôle moteur des Collectivités forestières et les perspectives qui s'ouvrent aujourd'hui pour les territoires. Les politiques forestières mises en place tissent de nouvelles solidarités entre les territoires ruraux et urbains. Les aménités : qualité de l'eau et des paysages, préservation du patrimoine et de la biodiversité, attractivité et qualité de vie pour les populations, offrent de nouvelles opportunités de développement.
Le ministre en charge de la forêt a réaffirmé son soutien aux Communes forestières, dans une dynamique de négociation. Pour le ministre, avec le bois énergie, le bois construction, les bassins d'approvisionnement, la filière forêt-bois maintient et crée des emplois, notamment en zones rurales. Les bienfaits que procure la forêt bénéficient à la nation, un propos partagé par le président de la République qui a marqué son intérêt pour la forêt publique.
Il faut espérer que ces déclarations encourageantes ne seront pas remises en question par des représentants des administrations.