Bilan du Séminaire du bureau FNCOFOR de septembre
Gérer la crise
Nous faisons face à une vague de dépérissements sans précédent des peuplements forestiers. Après l'épicéa, c'est maintenant les sapins qui sont attaqués par les scolytes. Le défi est de taille car, si les épicéas maintenaient leurs qualités, permettant de les utiliser en construction, ce n'est pas le cas des sapins. La FNCOFOR est mobilisée pour trouver avec l'Etat et l'ensemble des organisations professionnelles de la filière des moyens d'évacuer les bois au plus vite et d'éviter ainsi le plus possible leur dépréciation.
Concomitamment, les risques de feux de forêt augmentent dans toute la France. La FNCOFOR déploie avec le soutien du ministère de l'Agriculture, une sensibilisation des élus aux Obligations Légales de Débroussaillement. Déjà 45 réunions de sensibilisation se sont tenues dans 15 départements. La Commission risques de la FNCOFOR travaille ardemment sur ces sujets.
Préparer l'avenir
- C'est installer des essences résistances au futur climat.
Avec l'ONF, Les Communes forestières se mobilisent pour maintenir les aides aux propriétaires forestiers publics et privés pour adapter nos forêts à ces nouvelles conditions. À l'occasion de la visite de la pépinière de Cadarache, lors de la Commission nationale de la forêt communale (CNFC) du 14 septembre, les élus du Bureau fédéral ont constaté que la recherche sur les arbres porte-graines, plus résistants aux sécheresses, avance bien. - C'est travailler au développement de l'utilisation du bois dans la construction.
A travers nos programmes, nous démontrons que le bois, local en priorité, permet non seulement de substituer des produits carbonés par le bois mais aussi de créer de la valeur ajoutée sur les territoires. - C'est assurer l'approvisionnement en bois des entreprises locales et lutter contre l'export des grumes. La Fédération poursuit l'objectif d'atteindre 35% des bois communaux vendus en contrat d'approvisionnement d'ici 2025.
- C'est aussi réfléchir à de nouveaux outils d'aménagement du territoire. La Fédération travaille à la mise en place du Plan local forestier, concept issu du Manifeste des Communes forestières publié en 2019. Cet outil devra permettre aux élus, d'engager une dynamique avec tous les propriétaires forestiers de leur territoire. Les Communes forestières mènent également une réflexion sur les 900 000 hectares de forêts non soumis au Régime forestier et comment sortir les zones non forestières qui y sont soumises.
Reconnecter les citoyens à la forêt
Si de plus en plus de monde s'intéresse à la forêt, il est fréquent que chacun n'ait qu'une vision partielle de la forêt, du fait de sa complexité. La FNCOFOR a mis en place plusieurs programmes tels que « Dans 1000 communes, la forêt fait école » (voir ci-contre) visant à doter les élus d'outils de médiation ou d'échanges avec les citoyens. C'est, en effet, l'élu qui est en première ligne, pour expliquer ce qui est fait en forêt ou ce qui doit être fait. Les formations s'avèrent donc nécessaires. Les Communes forestières forment plus de 3000 élus chaque année dans des domaines très divers.
Suite aux annonces du président de la République concernant la plantation d'arbres par des collégiens, la FNCOFOR, en lien avec France Bois Forêt, s'est positionné avec d'acteurs de la filière, comme coordonnateur de cette action.
Mais tout cela ne suffit pas, il est aussi nécessaire de dialoguer avec les grandes ONG environnementales qui analysent, proposent ou revendiquent des orientations. Les axes de travail entre France Bois Forêt, l'interprofession nationale dont fait partie la FNCOFOR, et 6 ONGE sont matérialisés dans un mémorandum.
Les 3 années qui viennent seront exigeantes car nous devons réussir la transition vers un monde nouveau qui va bouleverser nos habitudes, nos paysages et nos vies.