Carte sur table pour avancer

Carte sur table pour avancerLe 21 mars, le bureau de la Fédération nationale a fait un point d'étape sur les travaux des groupes relatifs à la refonte de la gestion forestière. Les échanges se poursuivront avec le conseil d'administration le 9 avril prochain, avant transmission des propositions à l'État. Une discussion d'ensemble sera menée lors du Congrès national les 6 et 7 juin à Epinal. Les élus ont invité un forestier suisse qui a présenté l'organisation de la gestion forestière dans le canton de Vaud, un éclairage sur un autre modèle pour les forêts publiques.

Le 21 mars 2019, le bureau de la Fédération nationale des Communes forestières a fait un point d'étape sur les travaux des groupes relatifs à la refonte de la gestion forestière. A partir de chaque thématique : régalien, planification et gestion, rôle de protection des forêts, commercialisation, travaux forestiers, approche territoriale, les élus ont dégagé les grands principes retenus.

Les travaux se poursuivront lors du conseil d'administration le 9 avril prochain. Les propositions et pistes de mise en oeuvre seront ensuite transmises à l'Etat. Une discussion d'ensemble sera menée lors du Congrès national les 6 et 7 juin à Epinal.

Un éclairage sur la gestion forestière en Suisse

Le bureau national a invité Eric Treboux, inspecteur des forêts de l'arrondissement de Rolle-Aubonne, canton de Vaud (Suisse), qui a présenté le modèle d'organisation des structures forestières en lien avec les communes.
En Suisse, la politique forestière s'exerce au niveau des cantons qui déterminent les fonctions de leurs forêts et ce pour toutes les propriétés.
Des groupements forestiers de droit public ont, par concession, la gestion intégrale des forêts publiques.


La gestion de forêts privées par ces groupements est encouragée, notamment à travers une aide cantonale et l'amélioration du foncier.

Cet éclairage sur une autre organisation qui a vécu de profondes réformes permet aux Communes forestières de France de mesurer l'importance des choix qui seront à faire pour l'avenir de la gestion des forêts publiques.

La volonté d'agir

Les élus du bureau ont ensuite reçu la mission interministérielle d'évaluation du Contrat d'objectifs et de performance (COP) 2016-2020 signé par l'Etat, l'ONF et les Communes forestières. Le président Jarlier a rappelé que le modèle économique de l'ONF a vécu : basé sur le prix du bois, celui-ci n'est plus efficient.  Et si l'Office est un des derniers services publics en milieu rural, face au déséquilibre financier récurrent, au flou des missions « public/ concurrentiel », aux tentatives répétées de faire payer plus les collectivités, les Communes forestières n'ont d'autre choix que celui de l'action. Elles ont pris leur responsabilité et engager ce vaste processus démocratique pour une refonte de la gestion forestière, associant leurs adhérents.

Les élus locaux sont les médiateurs de la République, responsables de l'intérêt général. Pour cela, les communes doivent être mieux prises en compte et respectées.

Replaçons la forêt dans le débat national, demandons à l'Etat quel est son projet politique pour les forêts, soyons acteurs de notre avenir et adressons nos propositions issues de l'engagement responsable des élus forestiers.