Discours de Christian Poncelet, Président du Sénat
Madame la Ministre, chère Nelly OLIN,
Monsieur le Ministre, cher Dominique BUSSEREAU,
Monsieur le Député-Maire, cher Michel HEINRICH,
Monsieur le Président, cher collègue Yann GAILLARD,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, chers collègues,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je voudrais, en tout premier lieu, vous souhaiter la plus cordiale bienvenue dans cette ville qui m'est si chère.
C'est, en effet, avec un plaisir partagé par la ville d'Épinal, consacrée «Capitale de la forêt française», que le Conseil Général des Vosges accueille, cette année, le Congrès de la Fédération nationale des Communes Forestières. Cet événement se tient fort judicieusement alors que se déroule la troisième édition du Salon «Cité-Bois», dont la Fédération est l'un des partenaires de tout premier ordre. Il est un des moments forts de cette manifestation.
Cité-Bois rassemble, pendant quatre jours, plus d'un millier de responsables politiques et techniques de collectivités territoriales sur l'ensemble de la problématique de la filière et du développement durable. Je me réjouis de la présence en ces lieux de la Fédération Européenne des Communes Forestières ainsi que de la participation du Québec, de nature à intensifier les échanges internationaux, tant au niveau économique, technique que culturel.
Nous ne pouvons que nous réjouir de cet heureux concours de circonstances qui met sous les projecteurs un territoire, les Vosges, menant une politique environnementale d'exception, une recherche-développement conséquente, un territoire surtout riche d'une filière bois forte et diversifiée.
Ce dynamisme se concrétise, notamment, par l'existence d'une «Charte Bois» destinée à promouvoir l'utilisation de ce matériau noble dans tout projet de construction immobilière ou de restructuration lourde de bâtiments.
En inscrivant cette stratégie dans le cadre d'une gestion durable des ressources forestières, le Conseil Général des Vosges entend encourager plus encore les collectivités locales à suivre son exemple dans le développement durable. A ce jour, plus de 320 communes -représentant plus de 77% de la population vosgienne - y ont adhéré.
Dans le même ordre d'idées, permettez-moi d'évoquer un autre atout de notre territoire: le Pôle de Compétitivité Fibres Naturelles Grand Est. Cette initiative vise à favoriser l'innovation et le développement des secteurs suivants: textile, papier, carton, matière composite et, bien évidemment, le bois.
« Cité-Bois» nous offre donc l'occasion de démontrer notre capacité à mobiliser l'ensemble des acteurs concernés autour d'une dynamique collective régionale.
Les thèmes retenus à l'ordre du jour de vos réflexions s'inscrivent tout naturellement dans la politique de ce Salon. Qu'il s'agisse du bois-énergie, de la lutte contre le réchauffement climatique ou des politiques territoriales de la forêt, ces thèmes abordent toutes les questions d'intérêt général concernant la forêt et son devenir et les nouveaux enjeux de la filière bois, vecteur de développement durable des territoires.
Le bois-énergie demeure, en effet, un axe de développement encore trop méconnu qui échappe régulièrement aux statistiques officielles. Alors que le prix du baril de pétrole flambe, le bois est une énergie économique et renouvelable, à la différence des énergies fossiles (charbon, fioul et gaz) et fissiles (nucléaire). Elle existera tant qu'il y aura des hommes pour exploiter les forêts. Gaspiller cette ressource locale, c'est méconnaître que celle-ci peut contribuer à la création d'emplois locaux et à l'amélioration de la gestion du patrimoine forestier.
Dans la mesure où elles contribuent à réduire les émissions de gaz carbonique, les forêts ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les effets de serre. Les bois qu'elles produisent piègent et stockent les bioxydes de carbone qui nécessiteraient d'être valorisés.
Ce réservoir de la biodiversité que constitue l'espace forestier, ce patrimoine, a besoin d'une politique d'aménagement du territoire décentralisée, qu'il s'agisse des chartes forestières du territoire, des contrats de projet État-régions, État-ONF ou des pôles d'excellence rurale.
Si les élus locaux ont la responsabilité de gérer et de valoriser leur forêt communale, l'avenir de la filière passe nécessairement par une coopération entre les différents acteurs du monde forestier: l'État, l'ONF, les collectivités locales, les propriétaires et les entreprises privées. C'est, précisément, la raison pour laquelle nous sommes réunis aujourd'hui.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de fructueux échanges.