Oui, nous coupons du bois dans nos forêts mais pas n'importe comment !
Nos forêts, un bien public
La préservation et la mise en valeur du patrimoine forestier des communes dans cette perspective est au premier rang des activités des Communes forestières. A cette fin, l'ensemble des forêts publiques françaises bénéficient d'un ensemble de règles de gestion appelé le « Régime forestier ».
L'Office national des forêts le met en oeuvre et est le gestionnaire unique des forêts publiques françaises, domaniales et communales.
Le code forestier précise que « les forêts publiques satisfont de manière spécifique à des besoins d'intérêt général, notamment par une promotion des activités telles que l'accueil du public, la conservation des milieux, la prise en compte de la biodiversité et la recherche scientifique ».
L'aménagement, d'abord
Document unique de gestion en forêt publique, il implique la réalisation de travaux nécessaires à l'entretien et au renouvellement des peuplements.
En complément, la Fédération nationale des Communes forestières s'est engagée dans le programme de certification PEFC qui rappelle et définit des bonnes pratiques de gestion adaptées à la forêt française. Cette certification est le résultat d'une longue mobilisation des acteurs concernés : propriétaires publics et privés, société civile, entreprises.
La majorité des Communes forestières adhèrent à PEFC pour une surface représentant 60% des forêts communales.
Ce système n'est pas à l'abri d'erreurs ou de pièges tendus par ses détracteurs. S'il est certes perfectible, il a au moins le mérite d'exister et d'engager ses adhérents à respecter un cahier des charges.
Pas d'amalgame
Le paradoxe serait de vouloir développer une économie durable et innovante utilisant la ressource forestière dans la construction et l'énergie, tout en refusant de gérer et donc de prévoir des coupes dans les forêts.
C'est tout l'enjeu de la compréhension de la gestion forestière par la société dont les attentes sont diverses.
Gestion n'est pas déforestation et nos forêts européennes ne sont nullement en danger sur ce point. De même, plus la consommation du bois sera locale et « tracée », moins il y aura de «razzia sur le bois».