Rapport moral et d'activité par Yann Gaillard, président de la FNCOFOR
J'en viens maintenant au rapport moral du président, un rapport moral que nous allons présenter à deux voix, mon ami Jean-Claude Monin, président délégué de la fédération, et moi-même -belle illustration du bicéphalisme de notre fédération ! Nous avons beaucoup travaillé depuis notre congrès d'Opio, nous allons nous limiter à quelques thèmes parmi les plus significatifs
Je commencerai par un sujet « joyeux », le Fonds d'Epargne Forestière. Au départ, une idée toute simple : donner la possibilité aux communes forestières de déposer leur argent sur un compte bancaire rémunéré et avec une prime de l'Etat : un « compte d'épargne logement pour la forêt » en somme ! Idée simple mais il aura fallu prés de cinq années pour concrétiser ce projet.
Aujourd'hui, le dispositif est en place.
Les quatre chiffres-clé en sont :
- le taux d'intérêt annuel : 3,30% (en 2006)
- la prime d'épargne : 85% du montant des intérêts acquis, avec un plafond de 7 500?
- la durée du compte : entre 6 et 15 ans
- le montant du dépôt initial : 5 500 euros minimum
Je souhaite que l'amélioration des ventes de bois, qui commence à se dessiner, permette aux comptes d'épargne forestière d'atteindre très vite leur plein développement au service de l'investissement forestier des communes forestières.
Je poursuivrai par un sujet « porteur », la coopération qui se développe entre forêt publique et forêt privée à travers l'association nationale France Forêts. Cette coopération constitue un tournant historique : la forêt française sera ainsi plus forte en parlant d'une seule voix. L'association nationale France Forêts, présidée par le président Plauche-Gillon, regroupe la forêt privée et la forêt publique.
Régulièrement nous nous retrouvons pour travailler sur les grands dossiers et arrêter la position des propriétaires forestiers.
Conséquence logique : nous avons décidé, lors du dernier conseil d'administration de France Forêts, de renforcer cette union des propriétaires forestiers « producteurs de bois » en créant dans chaque région une représentation régionale, un France Forêts Lorraine ici par exemple. Nous pourrons ainsi élaborer et proposer ensemble des projets de développement s'inscrivant dans les politiques régionales de la forêt et des territoires.
Au-delà, et cette évolution est encore plus notable, nous avons le projet de commercialiser ensemble le bois énergie, Jean-Claude y reviendra tout à l'heure.
France Forêts est donc un regroupement qui marche bien.
France Bois Forêt en est un autre qui se met en place, de façon un peu plus lente et avec quelque rugosité, mais la bonne volonté l'emportera j'en suis sûr pour en faire une structure utile, au service de la filière forêt bois française.
Le ministre de l'Agriculture a souhaité la création de France Bois Forêt et l'a reconnue en tant qu'association interprofessionnelle représentative. France Bois Forêt a pu ainsi se doter de l'outil financier avec lequel elle va pouvoir financer des actions au profit de notre filière forêt bois, de nos massifs, de nos bois de nos produits de nos producteurs. Cet outil, c'est la CVO contribution volontaire obligatoire ?quelle horrible dénomination !!!
Vous venez de recevoir, mes chers collègues, la facture CVO correspondant aux ventes que vous avez effectuées du 1er septembre 2005, date d'entrée en application du dispositif, au 31 décembre 2005. Soyez sûrs que nous serons vigilants, et que nous veillerons à ce que cet argent profite à nos forêts.
Je terminerai en citant PEFC et notre objectif d'atteindre, conformément à la demande du ministre, le taux de 50% de forêt communale certifiée. Avec 1 115 000 ha, nous sommes aujourd'hui au taux de 43%. Encore un effort, mes chers collègues ; l'heure n'est plus aux questions, il faut y aller.
Je passe la parole à Jean-Claude Monin pour qu'il poursuive et amplifie cet exposé des actions de votre fédération.