Rencontres des équipes des communes forestières : Deux jours pour préparer l'avenir
La première matinée a permis à Jean-Claude Monin, président délégué de la Fncofor, de présenter le bilan du travail accompli durant la dernière « mandature ». Les échanges se sont poursuivis sur les orientations déjà retenues par le conseil d'administration pour les années à venir. Au-delà des évolutions de la politique forestière et des positions prises par la Fncofor, les permanents ont expliqué également quelles sont leurs conditions de travail dans les départements et régions.
Ces premiers débats ont permis durant l'après-midi à trois groupes de travail d'avancer plus aisément. Quelques élus participaient à ces travaux « au vert » avec les équipes. Les thèmes retenus : l'aide à la maîtrise d'ouvrage, les financements et les politiques territoriales. La seconde journée a donné l'occasion à chaque groupe de présenter sa réflexion et de la partager plus largement.
En conclusion, il a été décidé que la discussion se poursuivrait en réunion de comité stratégique et que les synthèses de ces travaux seraient largement diffusées afin d'aider le réseau des communes forestières à mieux se structurer.
Trois ateliers
- L'aide à la maîtrise d'ouvrage : le groupe s'est donné pour méthode de définir en fonction du type de maître d'ouvrage visé (communes ou territoires) quelle aide les associations des cofor sont susceptibles d'apporter à leurs adhérents, sous quelle forme cette aide peut être apportée et enfin si elle peut être rémunérée. La liste dressée de ces aides va des outils destinés aux élus pour « comprendre et décider du bon aménagement », pour construire une stratégie commerciale de leurs bois, organiser leur affouage, réglementer la chasse sur leur territoire, mieux accueillir le public, ou conduire un projet de chaufferie (cf. la note d'opportunité réalisée en région Paca), etc. Pour les territoires de projets, cette aide se concrétise sous forme d'ingénierie financière ou de projet ou d'accompagnement technique comme avec le PAT (plan d'approvisionnement territorial) ; des interventions qui peuvent faire l'objet de conventions avec des financeurs publics.
- Les financements : quel autofinancement est nécessaire au développement du réseau ? et quelle est la nature de cet autofinancement : les cotisations des collectivités, les contributions pour services rendus, le mécénat, la rémunération de la formation. Les éclairages apportés reposent sur des exemples mis en oeuvre dans les départements comme une augmentation des cotisations ou la facturation d'un complément de prix sur service rendu... Il est rappelé en conclusion que la mutualisation des compétences et moyens en interne au réseau ou avec certains partenaires privilégiés représente une économie. Ce débat s'est élargi à d'autres questions comme celle de l'organisation du réseau et du statut de ses composantes ou sur les moyens à mobiliser pour le financement global du réseau...
- Les politiques territoriales : la question est reformulée ainsi "Comment vendre une charte" ? Il est apparu nécessaire de développer, auprès des élus qui doivent être convaincus de l'intérêt de mettre en place une charte forestière de territoire, un argumentaire qui soit illustré par des exemples qui ont réussi. Il faut montrer que la charte renforce le rôle d'arbitrage des élus, donne de la cohérence aux prises de décision, favorise les financements... Les participants au groupe de travail ont aussi listé les difficultés à prendre en compte : le risque de confusion entre les outils d'aménagement ou de développement sur un même territoire par exemple ou la nécessité de constituer un groupe forêt/ agriculture/chasse...Enfin, trois points clés ont été proposés : mettre en évidence les intérêts communs territoriaux, utiliser les crises ou évènements intervenant à l'aval de la filière comme déclencheurs et initier une démarche projet.