Possibilité de sections spécialisées au sein de l'interprofession : une disposition incompréhensible
Cette possibilité introduite par un amendement lors de la 2ème lecture à l'Assemblée nationale est limitée aux groupements représentant au moins 70% d'un ou plusieurs produits et exclu la création de ces sections sur une base géographique. Cependant, dès le dépôt de l'amendement, la Fédération nationale des Communes forestières a vivement réagi et saisi le ministre Stéphane Le Foll pour l'interpeller sur une fragilisation manifeste de l'interprofession nationale.
Ce dispositif répond à une revendication de forestiers d'Aquitaine qui refusent le paiement de la Contribution Volontaire Obligatoire (CVO) et souhaitent créer un Comité interprofessionnel du pin maritime. Son adoption définitive affaiblit inévitablement la filière forêt-bois et par conséquent l'ensemble des structures qui la composent, alors même que la construction de la filière est en cours, sous l'impulsion du Plan national bois, du volet forestier de la loi d'avenir et de la consolidation de l'ONF.
Grand est le risque d'une porte ouverte à des projets de création d'entités nouvelles sur des fondements particularistes, bien loin de la cohésion et de l'union dont notre filière a plus que jamais besoin.
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