La pression monte face à l'État
Le vote du COP vécu comme une trahison
La déception a été d'autant plus grande que le Contrat d'objectifs et de performance (COP) État-ONF a été validé lors du conseil d'administration de l'ONF du 2 juillet. Malgré les efforts répétés des Communes forestières et l'opposition de toutes les parties prenantes (collectivités, filière, syndicats et personnalités qualifiées) lors du vote, l'État s'est entêté en validant seul son propre contrat grâce à la voix prépondérante du président du CA de l'ONF, Jean-Yves CAULLET. Il a fait basculer le vote au mépris de la consigne des 70 administrateurs de la FNCOFOR qui l'avaient désigné comme l'un des quatre représentants des Communes forestières au sein du CA de l'ONF. Nos dernières communications ont pourtant rappelé l'engagement sans faille des Communes forestières au service de la filière forêt-bois dans toutes ses dimensions.
Est-il encore possible de rétablir la confiance et travailler en bonne intelligence dans ces conditions ?
Des impacts financiers majeurs
La contribution de près de 30 millions d'euros demandée par l'État représente un nouveau transfert de charges vers les collectivités. Ce budget viendrait augmenter de manière significative les frais de garderie de plus de 40% ou presque tripler le montant de la taxe à l'hectare. Sans aucune justification tangible de son montant, l'État osant laisser aux Communes forestières le soin de trouver les modalités de paiement.
Un manque de responsabilité et de vision de l'État dangereux pour l'avenir
L'examen du COP montre qu'il reste sans ambition, flou, insuffisant, ambigu et incohérent sur de nombreux points.
La FNCOFOR considère que cette absence de prise de responsabilité de l'État est une manoeuvre qui vise à mettre fin à l'ONF. De plus, l'État et l'ONF affirment que la nouvelle comptabilité analytique de l'ONF clarifiera les dépenses et les charges de l'établissement. Mais après analyse, la FNCOFOR constate que celle-ci identifie les coûts du concurrentiel et des missions d'intérêt général sur la base de ratios et déverse par défaut le reste du temps passé et donc des dépenses dans le régime forestier.
Est-ce une gestion responsable ? Un service public doit-il en faire les frais ?
L'État considère-t-il que s'occuper de la forêt publique n'est plus de sa responsabilité ?
Nous demandons une vraie ambition politique de l'État pour les forêts françaises, un maillage territorial efficient des personnels de l'ONF.
Nous refusons catégoriquement ce COP Etat-ONF et sommes prêts à mener les actions qui seront nécessaires.